Le Paysage du Chemin

 

  • A notre arrivée au Puy-en-Velay, petit tour de ville, et, direction la cathédrale, par la rue des Tables  :  Très important de faire établir le Crédential, obtenu très facilement à la sacristie, moyennant une petite participation  (5 €) ; par coutume, il y a le livre d'or à signer. Nous n'avons pas attendu la bénédiction des pèlerins, départ vers Tallode. La haute Loire et la Lozère sont deux départements très typiques, pleins de caractère. Pas mal de dénivelées, entre autre, le Lac de l'œuf, notre première étape, arrêt pour le repas au lac où il y a ni œuf, ni lac ! Un écureuil est venu  faire son cinéma sur notre tête pendant que nous mangions !La Chapelle de la Madeleine à la sortie de Monistrol d'Allier, comporte  un véritable "mur" à gravir, l'arrivée vers Saugues est belle. L'Aubrac, magnifique plateau à 1300m d'altitude, avec ses pâturages et toutes ses fleurs en début d'été !

Nasbinals et son gîte communal, un des plus beaux du chemin français, mérite une halte, le resto de la tour d'argent sert un aligot délicieux.

L'arrivée sur Conques est belle, découverte de  son abbatiale, prévoir du temps pour la visite incontournable de la Chapelle Sainte-Foy et la salle du trésor. Garder des forces pour sortir de Conques, il y a une belle dénivelée à faire.

Plein de jolis  villages fleuris : Aubrac, St Chély d'Aubrac, St Côme d'Olt, Estaing, Espalion. A se demander quel est le plus joli !

L'Aveyron est plus sec et assez valloné. Les villages sont dans un creux, à chaque fois c'est deux bosses à se payer ! Tous ces départements font " la France Profonde". Le GR 65 est bien établi, pas trop de goudron, bonne signalétique, nous n'avons pas fait d'erreur de parcours, il suffit d'être attentif aux marques Blanc/Rouge du GR.

Le Lot est plus verdoyant, Figeac est une très jolie ville, il y a le musée de Champollion, que nous avons visité (Egyptologie exige !) Le gîte de la Cassagnole à la sortie de Figeac est à retenir pour une étape, les repas sont  livrés par une dame, qui fait une cuisine familiale, 10€ le repas, tellement copieux que  nous en avons eu pour le midi et le soir !

Nous avons suivi la vallée du Lot et le Quercy Blanc, par le GR 65, il y a aussi le GR 651 qui passe par la vallée du Celé qui peut avoir son charme, il faut choisir.

Passage par la ville de Cahors, (comparable à Salon de Provence) très jolie ville, avec le pont légendaire de Valentré sur le Lot. (La légende est racontée dans le topo guide de la FFRP)

 

  • La traversée du Gers est un peu monotone, passage tous les jours dans les maïs, tournesol et blé. Quelques belles églises à voir, le village de Larresingle XIIIème siècle, le canal de la Garonne, avec ses écluses, celle  de l'Espagnette, la halle d'Auvillar - le Gîte Gallo romain de Séviac, qui vaut le détour, l'hébergement se trouve au milieu des fouilles  ! les  quelques visiteurs passent à proximité de notre gîte ! très original.

 - Le gîte d'Eauze, n'est pas très propre, car il y a une vingtaine de personnes qui défilent chaque jour, et le ménage n'est fait que 2 fois par semaine, fatalement c'est sale. Préférer le gîte équestre de l'enclos Escoubet, situé avant d'arriver dans la ville, pour le ravitaillement, ce n'est pas très pratique.

  - Une journée très chaude (35° à 13 h 00), celle de  NOGARO à AIRE/s ADOUR, plus de 30 km, pas de point d'hébergement pour couper la distance, nous arrivons à un point d'ombre...un banc, une glacière, souhaits de bienvenue aux pèlerins, un habitant se fait un plaisir de nous offrir de l'eau fraîche et de parler quelques minutes avec nous. C'est rare que l'on nous donne de l'eau si gentiment. Dans le Gers, nous sommes indésirables (les paysans nous l'on dit, pas méchamment, mais ils ont dit que les pèlerins laissent leurs poubelles partout ! c'est sûrement vrai, mais, il est un fait certain, c'est que le pèlerin ne leur est d'aucun rapport, peut être ont-ils des progrès commerciaux à faire ? Dans d'autres départements, nous avons trouvé un étalage, avec des melons, des pruneaux, du miel, des boissons fraîches dans une glacière,  une petite tirelire avec les prix affichés, tout se passe bien. Je ne dis pas que ceci se passerai aussi bien dans une ville, mais là, pas de problème.

J'aime bien le Gers, mais vu sous cet angle, ce département n'est pas très doué pour l'accueil des pèlerins. En France nous avons beaucoup de progrès à faire dans l'accueil des pèlerins, les Espagnols l'on compris depuis un bon moment. Nous prenons un retard terrible !

  • A l'approche du pays Basque, le paysage devient plus valloné avec les Pyrénées à l'horizon, bosselé comme l'Aveyron, mais plus vert. Passage du gave d'Oloron à Navarrenx, vu 4 palombières. Très belle halte à la ferme Bohoteguya, accueils et repas excellents.

 

  • Première étape espagnole : pluie au départ de Honto, pendant 3 h00 de montée, puis vent en hauteur et temps frais, passage du col de Lepoeder vers 11 h . Nous étions allégés, un sac est porté  par Caroline-Taxi-Porte bagages, nous avons avalé cette bosse rapidement et nous avons largué tout le monde, une dizaine de pèlerins en petite forme !
  • A Roncevaux, 106 places à un des gîtes, et ouverture à 16 h. Nous allons à la Casa Sabina, petit Hôtel qui nous reçoit, il est 14 h et nous avons un peu froid. La douche est la bienvenue !
  • Les trois étapes qui suivent sont montagneuses, jusqu'à Puente-la-Reina (de 400 à 500m de dénivelée par jour) Nous avons traversé Pamplona, presque au milieu des Toros, surtout au milieu de gens pleins de bière, dans une ville qui sent mauvais. Pas terrible le souvenir de Pamplona et des grandes villes en général, le balisage se perd un peu, il faut prendre le plan de la ville, au SI en arrivant, et le suivre pour sortir.

L'étape suivante vers Estella, n'est pas terrible non plus, beaucoup de travaux routiers pharaoniques, déviation du camino autour des engins de chantier, (terminé en 2006).

  • Après Estella, surprise agréable, la Fontaine à vin d'IRACHE, qui offre vin ou eau, au choix du pèlerin, gratuitement. Offert par les Bodegas d'Irache. C'est sympa, mais pour nous il n' est que 7 h 00, trop tôt pour en profiter. C'est un bel argument publicitaire, tous les pèlerins qui passent se rappelleront d'Irache et de sa fontaine à vin, et pourquoi pas acheter en rayon de supermarché chez nous, une bouteille pour la goûter ? Je pense que les Espagnols ont compris plus de choses que nous dans le commerce!
  • A LOS ARCOS, nous allons dans le gîte de la boulangère ROMERO, qui est à 3€ ! La dueña  Romero est un peu pénible : pas ouvrir  les fenêtres, l'utilisation de la cuisine n'est permise que si on achète les produits chez elle, car elle fait aussi à manger. Nous avons acheté la nourriture où ça nous a arrangé ! Contrariants comme d'habitude !
  • La ville de BURGOS est précédée de 7 km de zone industrielle, parcours monotone et languissant. 

La  Cathédrale est très belle, il faut 2 heures pour en faire le tour, et 1€ pour la visite pèlerin et 3€ pour la visite touriste.

Juste avant de rentrer en ville, c'est la Meseta qui commence," un désert de blé" qui entoure les villes de FROMISTA, CARRION De los condès, Sahagun, Léon,  Hospital de Orbigo, jusqu'à Astorga. Soit une distance de 250 km de chemin au milieu des blés. Bien sûr ces villes au milieu de cette solitude ont de l'attrait, de très belles églises, une belle cathédrale à Léon, un couvent à Carrion et surtout cette ville est située au milieu du chemin espagnol. Dans la journée il n'y a pas grand chose à voir, attention à la chaleur torride qu'il peut y faire, et prévoir de l'eau en quantité suffisante.

  • La suite à partir d'Astorga est bien plus belle, parcours montagneux, dans la province de Léon, paysage vert, grandiose, peu de maisons et nombreux petits villages espacés de 5 à 7 km.
  • Bien sûr, pour suivre la tradition, nous avons déposé un caillou venant de notre maison autour de la Cruz de ferro (la croix de fer), puis  continué dans la montagne, jusqu'à Molinaseca plus en contre bas.

A l'entrée de la ville, un pont spécial pérégrino sur le Rio Méruelo, les jeunes pérégrinos font trempette dans la rivière, sous le pont. (il est 11h 30 et il fait chaud)

De Molinaseca à Cacabelos 23 km, dont 20 de goudron ou de trottoirs carrelés ! Le lendemain arrêt à Vega de Valcarce, nous voyons une affiche : 2€ pour monter le sac au Cebreiro, banco, Denise s'allège du sac et nous le récupérons au sommet à 1500m d'altitude. Nous repartons sur le camino qui plonge, trop à notre gré, surtout qu'après il remonte jusqu'à l'Alto de Poïo, aucun livre ne parle de cette petite facétie, mais cette étape a été la plus dure de tout le chemin (900m de dénivelée et 27 km) si nous devons refaire le chemin, nous la réduirons un peu. Nous avions prévu de nous arrêter à Fronfria, tout est fermé, il faut continuer jusqu'à Biduelo, 3 km plus loin, heureusement la pension Auberge était ouverte. Il était temps pour nous, les muscles commençaient à tétaniser !

  • A partir de La Laguna, il y a des bornes qui décomptent les kilomètres jusqu'à Santiago, tous les 500m il y en a une ! le décompte commence à 152,5 km de Santiago, c'est peut être un réconfort...!

 

  • Arrivée à SARRIA, ville qui est un peu en hauteur, quand on arrive, il faut monter une grosse série d'escaliers ! Même chose pour PORTOMARIN qui est aussi en hauteur ! Nous passons la borne 100, puis le lendemain nous quittons la province de Lugo pour celle de la Coroña , il nous reste que 50 km pour arriver à Santiago, nous étions contents !
  • Arrivés à O PEDROUZO, direction l'hôtel Compas, pour se reposer un maxi, car demain il reste 18 km avant Santiago. Les jeunes valencians, Christian et Silvia, nous ont demandé de faire la dernière étape avec eux, c'est volontiers !

 

  • Dernière étape, départ à 6 h 00, allure naturelle à 5 km/h.

A 9 h 00,  après avoir presque fini le parcours, arrêt dans un bar pour le déjeuner, puis passage dans le gîte de Monte do Gozo (800 places) 8 bâtiments de 100 places, chambres en box de 2 ou 4 personnes, c'est grand, mais ça ressemble à un camp de prisonniers !

  • Arrivés à Santiago, photo à l'entrée, bien sûr ! Je donne le nom d'une Albergue bien placée en ville, et Silvia téléphone pour voir s'il y a de la place, banco, nous y allons. C'est le gîte ACUARIO à 20 mn de la cathédrale, nous posons nos sacs pour aller à la cathédrale, et nous allons faire la Compostella, c'est dimanche il y a un monde fou sur le parvis.

Après une heure d'attente à la rua do Villar pour la compostella, ça nous a permis de rencontrer tous nos copains de route, italiens, catalans, portugais canadiens et français. Ce petit monde nous était familier, dommage que ce soit  fini !

 

  • Nous avons reporté la visite de la cathédrale au lendemain, car tous ces touristes, ridicules à nos yeux, avec le bâton / coquille et bourdon neufs, qui arrivent à la cathédrale en voiture, bedonnants et essoufflés par quelques marches à gravir, se disent faire le pèlerinage. A leur façon ? Pourquoi pas !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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